Le MNA ou le Nombre Minimum Vivant est couramment utilisé pour évaluer la taille de la population lors de sessions de piégeage avec les données de capture-marquage-recapture (CMR). La méthode d’estimation utilise les informations de sessions de capture antérieure et postérieure (voir information 009).
A la réserve de Bandia, quatorze sessions de piégeages ont été effectuées entre Décembre 2008 et Mars 2012 à raison d’une session tous les trois mois. Les résultats des différentes sessions sont regroupés dans un tableau d’histoire de capture (THC) à partir duquel le tableau du MNA a été établi. Ce dernier tableau a la particularité de prendre en compte dans son estimation tous les individus connus pour être vivants lors de la session de capture, c’est-à-dire aussi bien les individus capturés lors de la session que ceux capturés à la fois avant et après cette présente session. La valeur du Nombre Minimum Vivant (MNA) des sessions successives permet de construire une courbe qui montre l'évolution de la population pendant les quatre années durant lesquelles les sessions de piégeage ont eu lieu.
Figure : Courbe des valeurs de Minimum Number Alive des résultats des sessions de piégeage entre Décembre 2009 et Mars 2012.
La fluctuation de la population est claire. On observe :
La courbe de MNA des différentes sessions de piégeage montre également le potentiel qu’a cette espèce de multiplier ses populations en un intervalle de temps très court. C’est ce qu’on observe en fin de saison des pluies 2009 entre Septembre et Décembre, période durant laquelle la valeur de MNA est multipliée par presque un facteur 4 (exactement 3,85). Cette population peut aussi chuter jusqu’à des valeurs très basses après une forte densité ; comme c’est le cas de la période comprise entre Décembre 2010 et Mars 2011 pendant laquelle la valeur de MNA a chuté de moitié.